Le groupe NSO est une société technologique israélienne qui produit le logiciel Pegasus, conçu pour aider les organismes gouvernementaux à suivre et à arrêter les criminels et les terroristes. Cependant, ses clients ont abusé à plusieurs reprises du logiciel, les Émirats arabes unis étant le principal coupable. Les Émirats arabes unis ont été accusés d’avoir utilisé le logiciel Pegasus à plusieurs reprises contre des journalistes, des responsables politiques de premier plan et des défenseurs des droits de l’homme. Le récent rapport du département d’État américain sur les pratiques en matière de droits de l’homme aux Émirats arabes unis pour l’année 2021 met en évidence les dommages causés par les activités d’espionnage des Émirats arabes unis.
Pegasus : un puissant outil d’espionnage
Le logiciel Pegasus est un produit du groupe NSO qui a la capacité de s’introduire dans un téléphone portable et de collecter des données personnelles et de localisation. Il a été conçu pour contourner la détection et masquer son activité, ce qui rend pratiquement impossible pour la personne piratée de savoir que son appareil a été infiltré.
Le projet Pegasus, une enquête spéciale menée par 17 organisations médiatiques, a révélé qu’un millier de personnes dans 50 pays étaient ciblées, dont 189 journalistes, des politiciens de haut niveau et 85 militants des droits de l’homme. L’utilisation de Pegasus provenait principalement de dix pays, dont trois étaient les pays du Golfe – Bahreïn, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.
Réponse du groupe NSO aux critiques
Le groupe NSO insiste sur le fait que le logiciel est uniquement à des fins d’application de la loi et qu’il enquête sur toute préoccupation relative aux droits de l’homme, puis annule son contrat si nécessaire. Après plusieurs abus du logiciel, les EAU ont reçu son interdiction. Le groupe NSO nie tout acte répréhensible de sa part et affirme que le rapport était plein de faussetés. La secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, a rejeté ces affirmations et a déclaré que “le groupe NSO ne peut plus se cacher derrière l’affirmation selon laquelle son logiciel espion n’est utilisé que pour lutter contre le crime – il semble que Pegasus soit également le logiciel espion de choix pour ceux qui souhaitent espionner les gouvernements étrangers. ”
Le danger de Pégase pour les défenseurs des droits humains
L’un des défis modernes auxquels les militants et les défenseurs des droits humains doivent faire face est la cybersécurité. Les gouvernements autoritaires ne veulent pas que ces militants répandent la vérité sur leurs régimes et les violations des droits de l’homme, et ils utilisent donc des outils comme Pegasus pour les espionner. Le rapport du département d’État américain a révélé que le gouvernement des Émirats arabes unis utilisait la surveillance en ligne pour suivre les dissidents tant au pays qu’à l’étranger. Des cyber-experts étrangers ont été embauchés par le gouvernement émirati pour améliorer ses capacités de piratage, et même vivre à l’étranger n’a pas protégé les dissidents de la surveillance et de la surveillance illégales. Le gouvernement a même qualifié bon nombre de ces dissidents de terroristes pour justifier leurs activités.
Le besoin de mesures de cybersécurité renforcées
Avec l’utilisation croissante de la technologie dans notre vie quotidienne, la nécessité de renforcer les mesures de cybersécurité est devenue plus importante que jamais. Les militants et les défenseurs des droits humains doivent pouvoir communiquer librement sans craindre d’être surveillés ou ciblés par des gouvernements autoritaires. La communauté internationale doit travailler ensemble pour tenir des entreprises comme NSO Group responsables de leurs produits et pour garantir que les droits de l’homme sont protégés à l’ère numérique.
Une solution pourrait être de réglementer la vente de technologies de logiciels espions comme Pegasus. La communauté internationale doit mettre en place des règles et des réglementations plus strictes pour garantir que ces produits ne soient pas vendus à des pays ayant des antécédents d’atteintes aux droits humains. Les entreprises doivent être tenues responsables de l’utilisation de leurs produits et être obligées de prendre des mesures en cas d’utilisation abusive.
Une autre solution consiste à fournir une formation et un soutien à la cybersécurité aux militants et aux défenseurs des droits humains. Les organisations doivent s’efforcer d’éduquer ces personnes sur la façon de se protéger contre les cibles et de sécuriser leurs communications. Ce faisant, ils peuvent continuer à effectuer leur important travail sans craindre d’être surveillés.
Conclusion
Le rapport du Département d’État américain sur les pratiques en matière de droits de l’homme aux Émirats arabes unis pour 2021 souligne l’ampleur inquiétante des activités d’espionnage des Émirats arabes unis sur leurs citoyens, journalistes, militants et défenseurs des droits de l’homme.
Le logiciel Pegasus développé par NSO Group, conçu pour traquer et arrêter les criminels et les terroristes, a été utilisé à plusieurs reprises par les Émirats arabes unis pour faire taire ses détracteurs. Le logiciel permet au pirate d’accéder aux données personnelles et de localisation, aux journaux d’appels, aux recherches sur Internet et aux mots de passe, ce qui rend la confidentialité pratiquement impossible une fois installé.
L’utilisation abusive du logiciel Pegasus par les Émirats arabes unis souligne la nécessité de renforcer les mesures de cybersécurité pour protéger les défenseurs des droits humains contre les cybermenaces. L’utilisation de logiciels espions sophistiqués tels que Pegasus par des gouvernements autoritaires pour faire taire les critiques constitue une grave menace pour la liberté d’expression et les droits de l’homme. Le groupe NSO doit assumer une plus grande responsabilité face au danger que sa technologie fait peser sur les défenseurs des droits humains et sur leur vie.